Zoom sur le pavot occidental, une fleur rare qui forme de petites colonies de fleurs blanches dans les éboulis calcaires de l’étage alpin.

Le pavot occidental est une fleur très rare car adaptée à un milieu très spécifique. Elle figure sur la liste rouge de la région Rhône-Alpes en tant qu’espèce quasi-menacée. La seule menace directe, connue à ce jour, qui pèse sur le pavot occidental, concerne un secteur situé dans les éboulis au pied du Pic de Jalouvre. Les fleurs y sont piétinées et broutées par des moutons.

Le pavot occidental à la loupe

pavot occidentale

Nom latin : Papaver occidentale

Nom vernaculaire : Pavot occidental

Famille : Papavéracées

Reconnaissance : Les tiges, dépourvues de feuilles, mesurent de 10 à 15 cm de haut et sont parsemée de fins poils blancs. Ses feuilles sont regroupées à la base de la plante, en rosette. Elles sont glabres, d’un vert légèrement bleuté et découpées en paires de segments lancéolés. La fleur, unique au sommet de chaque tige, est blanche. Ses 5 pétales sont fins et à peine froissés et ses étamines sont jaunes. La floraison s’étale de juillet à août.

Le pavot occidental affectionne les éboulis calcaires non stabilisés exposés au Nord

Ecologie – répartition : Le pavot occidental affectionne particulièrement les éboulis calcaires, orientés au Nord et non stabilisés de l’étage alpin. La plante se loge dans des endroits assez inaccessibles. Son observation se mérite !
On retrouve cette plante en Suisse, essentiellement dans les Préalpes des cantons de Fribourg et de Vaud et en France, en Haute-Savoie, dans la chaîne du Bargy.

Le ressenti de Denis Jordan, botaniste spécialiste des plantes rares, sur le pavot occidental :

denis jordan botaniste

« Je trouve cette plante vraiment belle et pourtant je n’apprécie guère les fleurs blanches habituellement. Elle est très rare et très localisée. En France, on ne l’observe que dans la chaîne du Bargy, en Haute-Savoie.
Il y a des études en cours sur le plan génétique pour mieux connaître les différences entre les types de pavots observables dans les Alpes et en Europe.
Si vous avez la chance de la voir, prenez-la en photo mais ne la cueillez pas. »

Sources bibliographiques