L’aconit napel est une belle plante rare des pâturages humides. Attention à ne pas la toucher, cette beauté fatale est une des plantes les plus toxiques de France.
L’aconit napel est assez rare au niveau national par contre il n’est pas globalement menacé. Il l’est plus localement lors de tracés de routes ou d’aménagements pour le ski. La plante peut également être menacée par l’intérêt qu’elle suscite en pharmacie et qui nécessite un arrachage. L’aconit napel est une des plantes les plus toxiques de France. Son poison est mortel et la substance toxique passe la barrière cutanée. Il ne faut donc pas la toucher. L’espèce a toujours été utilisée comme poison mais aussi comme remède dans certains cas.
L'aconit napel à la loupe
Nom latin : Aconitum napellus
Nom vernaculaire : Aconit napel ou Casque de Jupiter
Famille : Renonculacées
Reconnaissance : Les tiges, dressées et simples, sont hautes de 50 cm à 1 m. Les feuilles, d’un vert sombre, sont découpées jusqu’à la base en 5 à 7 segments très étroits. L’inflorescence forme un épi compact et serré comprenant de nombreuses fleurs. La fleur est formée de 5 sépales pétaloïdes (en forme de pétales) bleu-sombre et velus. Le sépale supérieur est en forme de casque. Les 2 à 5 pétales, discrets et petits, ne sont pas visibles de l’extérieur. La floraison s’étale de juin à septembre.
L’aconit napel forme des colonies dans les pâturages humides
Ecologie – répartition : L’aconit napel affectionne les lieux humides, riches en azote et éclairés. Il forme ainsi des colonies principalement dans les pâturages au bord des ruisseaux, près des bergeries et des reposoirs ou en bord de sentier.
La plante s’observe en France, de manière très localisée, dans les Alpes, le Jura, les Vosges, le Massif central et les Pyrénées. Elle est plus fréquente en Suisse.
Le ressenti de Denis Jordan, botaniste et spécialiste des plantes rares :
« Cette plante est une de mes préférées. Elle est assez rare chez nous et très localisée, notamment près de la frontière suisse. Elle égaye les pâturages de son bleu profond et ne laisse personne indifférent. Sa toxicité est telle qu’on ne peut que l’observer ou la photographier et surtout ne pas la toucher. »
Sources bibliographiques
- « La flore rare ou menacée de Haute-Savoie », Denis Jordan, Naturalia Publications.
- Telabotanica
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